Résumé:
Le titre en français a été traduit par “La vie est un arc-en-ciel”. Personnellement quand je lis “where rainbows end” je ne traduis pas ça par “La vie est un arc-en-ciel”(petite précision, je l’ai lu en anglais). En fait le titre français est extrêmement optimiste, et laisse penser que peut-être nos héros voient la vie en rose, avec des yeux d’enfants. Enfin je ne sais pas, c’est l’effet que cette traduction me fait. Alors que pour moi, le titre anglais “Where rainbows end” me laisse plutôt entendre que l’on va devoir suivre des personnages qui au contraire font face à la fin de l’innocence et des rêves d’enfant (et pourtant je suis de nature plutôt optimiste!).
Et justement c’est ce que le roman contient! Rosie et Alex se retrouvent séparés à l’âge de 17 ans, mais leur amitié est bien trop forte pour laisser un océan les séparer. Seulement voilà, Alex ne peut pas venir au bal de fin d’année avec Rosie, et ça, ça change tout. Notre jeune héroïne prend alors une décision, qui semble bien anodine à ce moment-là, mais qui va bouleverser le reste de leurs vies. Elle avait un rêve, des projets, quelques années tracées devant elle. Et là, tout change. Là, elle arrive à la fin de l’arc-en-ciel. Sa vie colorée et simple prend fin, et le temps des responsabilités, du changement et le moment d’assumer ses actes arrive.
Je vais essayer de faire attention à n’en pas trop dévoiler dans mon opinion sur ce livre, parce que vraiment, cette histoire est une merveille et vous devriez vraiment la lire, il est donc important que je vous laisse découvrir par vous-même le contenu principal.
Ce que je peux faire par contre, c’est parler de la relation entre Alex et Rosie, et de la profondeur des personnages, sans en dire trop. Du moins je peux essayer de vous dire ce que j’ai tant aimé en eux et entre eux.
En fait, c’est plutôt simple. Ils sont tous deux imparfaits. Ils n’ont en fait rien d’exceptionnel. On ne suit pas une Rosie aux super pouvoirs, ou à la volonté de fer, ou un Alex qui sait ce qu’il veut, qui sait exactement quoi faire et quand. Non, nos personnages ici, sont exactement comme nous. Ils font des erreurs. Beaucoup d’erreurs. Et ils en paient le prix. Là où la plupart des romans nous offrirait un retournement de situation leur permettant d’effacer leurs erreurs ou faisant que par chance ou par miracle, ces erreurs n’ont pas de conséquences, ici on est réaliste, les problèmes ne disparaissent pas d’eux-mêmes.
Nos héros sont donc tout ce qu’il y a d’humains. Et ça fait du bien. Certes j’aime les romans aux héroïnes au caractère bien trempé, j’apprécie un bon retournement de situation apportant un happy ending romantique, je prends plaisir à admirer un personnage au tempérament posé, qui de fait ne fait que rarement des erreurs, etc… et même dans ces situations on peut s’identifier aux personnages ou aux situations, mais seulement métaphoriquement.
Avec Love, Rosie je me suis sentie rassurée. A travers les échanges de courrier, mail, textos et autres on suit leurs réactions à chaud, ou à froid, on s’introduit dans leurs moments les plus vulnérables, leurs coups de cœur, leurs coups de gueule, et j’en passe.
Et… et bien ça peut paraître méchant, voire cruel, mais j’ai aimé les voir en difficulté, j’ai aimé voir Rosie remettre toute sa vie et son avenir en question, j’ai aimé voir Alex réaliser quelles énormes erreurs il avait commises sans pouvoir rien y faire. J’ai aimé le fait qu’en lisant leurs problèmes et leurs états d’âmes, j’avais l’impression de lire les miens. Bien sûr les situations ne sont pas exactement les mêmes, mais il est aisé d’y faire un parallèle. En lisant ce livre, je me suis dit “Eux aussi ils galèrent, eux aussi font des erreurs, et eux aussi doutent constamment de tout. Je ne suis pas seule, je suis normale.” Parce que admettons le, parfois on se dit que le sort s’acharne contre nous, et qu’on est les seuls à se retrouver dans ces situations, on se dit qu’on a le chic pour faire des erreurs, encore et encore, alors que les autres autour de nous ont l’air de tellement bien s’en sortir. Et bien finalement, on est pas seuls. Si Cecelia Ahern a pu écrire tout ça, le faire paraître si vrai, et toucher tant de lecteurs, c’est que finalement on est pas seuls, et ce que l’on vit est normal. Et si Rosie et Alex ont eu leur chance, pourquoi pas nous?
Voilà ce que ce livre m’a apporté : il m’a rassurée, et il m‘a redonné de l’espoir… Non pas que je sois une pessimiste de nature, c’est juste que parfois j’ai besoin d’un rappel. Alors merci Cecelia Ahern pour cette tranche de vie!
Le film:
Il y a aussi eu un film adapté du roman. C’est d’ailleurs, je l’avoue, comme ça que j’ai eu vent de cette histoire. Comme toujours, j’ai attendu d’avoir lu le livre avant de voir le film. J’ai bien fait (comme toujours). J’ai aimé le film aussi. Pas autant que le livre, mais j’ai apprécié. La relation entre Rosie et Alex est toujours aussi belle et profonde. Mais le point de vue adapté est un peu différent. Tout y est plus rapide je trouve. Evidemment il s’agit d’un film, on n’a donc que 1h42 pour développer l’intrigue. On n’a donc absolument pas le temps de prendre le temps. Sans que tout soit précipité, on voit tout de même le happy ending arriver de loin. Ici, on perd l’originalité que j’ai tant aimé dans le livre qui est que la vie ne leur facilite pas la tâche. Mais tout de même, c’est un bon film romantique. J’aime beaucoup les acteurs (Finnick!!!!!) et ils incarnent très bien les personnages. C’est donc un film que je conseille, mais uniquement si vous n’êtes pas encore lassés des comédies romantiques prévisibles. Personnellement je continue de les adorer, sans trop comprendre pourquoi exactement….
En Bref:
En conclusion, foncez vous procurer le livre!!! Et prenez votre temps, mais à l’occasion regardez aussi le film.
Bonne lecture!
Xoxo
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