Hello Fairies?
Avez-vous déjà vu le pont d’Avignon dont on chante les danseurs quand on est enfant? Voici un court texte que ce fameux pont m’a inspiré.
Sur le pont d’Avignon
Sur le pont d’Avignon, on ne peut pas y danser tous en rond. L’espace est restreint, à plus de trois ou quatre le ronde n’est plus possible. Et une ronde à quatre n’en est pas vraiment une. Qui plus est, avant de danser ou de se mettre en rond, il faudrait pouvoir détacher son regard de l’extrémité du pont.
Car quel pont a une extrémité? Un extrémité qui ne donne pas sur la terre ferme j’entends. Arrivé au bout d’un pont, normalement, n voit s’étendre des terres rassurantes et fermes sous nos pieds, on poursuit son chemin de l’autre côté de la rive, vers une destination qui nous est propre.
Mais là, au bout du pont d’Avignon, rien ne se poursuit, nul chemin. On se laisse juste happer par le vide, par la tentation d’un plongeon dans le Rhône. C’est une extrémité qui donne envie de liberté. Arrivé à ce point, atteindre l’autre rive importe peu. Tout ce que l’on voit, c’est la fin d’un chemine, et une route dangereuse et tumultueuse qui s’étend quelques dizaines de mètres au dessous.
Alors, dans ces conditions-là, comment l’envie de danser tous en rond peut-elle nous venir à l’esprit? Celui-ci est bien trop occupé à ses rêves de voler. voler dans les airs, à la surface de l’eau ou dans les profondeurs de la rivière…