A line a day – Je traîne ma douleur

Hello Fairies,

Voici un extrait du roman que je suis en train d’écrire en ce moment.

Je traîne ma douleur

     Je traîne ma douleur. Mon cœur s’est brisé en milliers de morceaux. Chaque parcelle saigne, se vide lentement encore et encore…
      Chaque plaie, chaque déchirure hurle de douleur.

     Comment après ça pourrais-je à nouveau concevoir la vie telle que vous la voyez ? Comment puis-je vivre avec cette plaie béante dans ma poitrine ? Comment suis-je censée continuer alors que toute mon énergie, les dernières forces qu’il me reste tentent vainement de contenir les fragments de mon cœur, d’empêcher les cendres de ce qui fut autrefois un organe enflammé par la vie, l’espoir, l’amour, de s’éparpiller au gré des vents de la vie ?

     Je traîne ma douleur qui me fait suffoquer, ma souffrance me fait ployer, mais je ne bouge pas… Je souffre à en mourir, mais je ne trépasse pas.
Je traîne ma douleur, je fais face au monde. Ce monde dans lequel rien n’a changé. Même décor, même vue, même paysage… Mais mon regard est changé à jamais. Je ne vois plus qu’à travers le trou de ma poitrine. Moi qui avais appris à ne voir qu’avec mon cœur, gardant les yeux fermés à la laideur de la solitude, je suis désormais aveugle à toute la beauté qui m’éblouissait autrefois.
Je traîne ma douleur. Elle a remplacé mon cœur. Celui-ci me semble perdu à jamais. Il s’en est allé avec toi…

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4 commentaires sur « A line a day – Je traîne ma douleur »

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