Résumé : Arrivée à Paris sans un sou en poche, Mata Hari s’impose rapidement comme une danseuse vedette du début du XXe siècle. Insaisissable et indépendante, elle séduit le public, ensorcelle les hommes les plus riches et les plus puissants de l’époque. Mais son mode de vie flamboyant fait scandale et attire bientôt les soupçons tandis que la paranoïa s’empare du pays en guerre. Accusée d’espionnage, elle est arrêtée en 1917 dans sa chambre d’hôtel sur les Champs-Elysées.
En faisant entendre la voix de Mata Hari, Paulo Coelho nous conte l’histoire inoubliable d’une femme qui paya de sa vie son goût pour la liberté.
Auteur : Paulo Coelho
Mon avis :
Avant de me saisir de L’espionne, j’avais déjà entendu parler de Mata Hari. De nom. Je ne connaissais pas son histoire, en dehors du fait qu’elle avait été, à tort, accusée d’espionnage durant la première Guerre Mondiale.
Paulo Coelho nous apporte ici une vision de son histoire racontée par son point de vue à elle. A travers une lettre qu’elle rédige, se plongeant dans ses souvenirs, en attendant l’issue de son procès dont elle ne peut imaginer qu’il se finira mal pour elle.
On découvre là une femme qui a énormément souffert, qui a vécu des horreurs dès son adolescence, qui a été humiliée et maltraitée par les hommes. Un événement loin d’être anodin va tout changer. Elle décidera de ne plus supporter plus qu’elle ne le peut, et de là, sa vie basculera entièrement.
Mata Hari n’était pas une femme brisée. C’était une femme forte qui s’est relevée et a pris son destin en main. Sa soif d’indépendance et de liberté l’ont mené vers des chemins que beaucoup ont jugé répréhensibles. Elle a entraîné envie et jalousie, désir et dégoût.
Mais elle a toujours assumé ses actes. Elle aimait trop sa liberté pour y renoncer face au jugement. Elle n’aspirait même pas à être heureuse, juste libre. J’ai trouvé ce personnage fascinant. Elle ne croyait pas à l’amour mais savait le feindre pour manipuler les hommes. Elle ne voulait pas le bonheur mais se battait becs et ongles pour ce qui représentait pour elle cet idéal.
Suivre son point de vue, suivi d’un court passage de son avocat met en lumière quel personnage unique elle était. Elle réinventait constamment la réalité, au point que vers la fin, durant le jugement elle en a perdu le sens des réalités justement, ce qui n’a pas plaidé en sa faveur.
Innocente quand accusée d’espionnage elle l’était, mais innocente en tant que personne, jamais. Mata Hari, telle que décrite par Paulo Coelho, est un personnage fascinant.
En bref : Encore un livre de Paulo Coelho qui va définitivement me laisser une forte impression.
Extraits :
« Les fleurs nous enseignent que rien n’est permanent, ni leur beauté, ni le fait qu’elles se fanent, parce qu’elles donneront de nouvelles semences. Souviens-t’en quand tu ressentiras de la joie, de la douleur ou de la tristesse. Tout passe, vieillit, meurt et renaît. »
« Changer et changer pour quelque chose de mieux sont deux choses complètement différentes. »
[…] j’étais au paradis, vivant un enfer personnel. »
« […] telle est la mission de l’artiste : aller au-delà de ses limites. Un artiste qui désire peu, et finit par réussir, a échoué dans la vie. »
« Les hommes ont toujours besoin d’expliquer quelque chose. »
« A chaque instant je me découvre nouvelle. C’est ce qu’il y a de plus intéressant dans la vie. »
Bonne lecture!
Xoxo!
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