Résumé : A une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l’art du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste.
L’écrivain nigériane examine les situations concrètes qui se présentent aux parents d’une petite fille et explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience.
Cette lettre manifeste s’adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l’enfant qui subsiste en nous et qui s’interroge sur l’éducation qu’il a reçue. Chacun y trouvera les clés d’une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l’encourager.
Auteure : Chimamanda Ngozi Adichie
Mon avis :
J’ai lu il y a quelques temps We should all be feminists de cette auteure. J’avais trouvé cette lecture vraiment intéressante et cette nouvelle lecture a eu le même effet. Après avoir lu celui-ci, je me suis dit que je devrais vraiment en lire d’autres de cette auteure, pour m’éduquer, me cultiver, développer mes connaissances mais surtout bousculer mes opinions en leur apportant encore plus de poids, en les consolidant.
J’ai donc lu Chère Ijaewele. Il est à peine plus long que We should all be feminists, il reste donc très rapide à lire. C’est une lettre entre deux amies. Il est donc très abordable. Pas besoin d’être « experte féministe » ou de connaître le jargon. La lettre est écrite en toute simplicité. Ce sont les conseils d’une amie.
L’auteure ne prétend pas avoir toutes les réponses. Elle fait juste le point sur les suggestions qu’elle fait à cette amie. Elle les développe, elle les explique. Elle les illustre. Elle s’appuie sur des exemples concrets. Elle nous amène avec elle dans son raisonnement, dans sa logique, pour nous donner la liberté d’approuver ou de désapprouver ces suggestions, ou juste de nous ouvrir les yeux sur des choses que l’on a pu voir ou vivre.
Elle croit en ce qu’elle dit, mais surtout elle croit en un avenir meilleur pour toutes et tous si l’on suit ces quelques suggestions dans l’éducation de nos enfants, dans l’éducation que l’on aurait dû recevoir.
Il s’avère que quelques heures après avoir fini ma lecture, je suis tombée sur des témoignages parlant de pratiques inhumaines subies par des jeunes femmes, notamment au Cameroun (je parle ici du Breast ironing, si vous voulez vous renseigner là-dessus ça existe vraiment…). Chimamanda Ngozi Adichie n’en parle pas dans son livre, mais c’est juste un exemple de plus de ce qu’elle dit, une preuve supplémentaire qu’il est vraiment urgent de changer la manière dont on est éduqués, qui laisse tant de place à de telles dérives…
Je pense relire ce livre plusieurs fois. Intégrer toutes les notions, toutes les idées, somme toute assez simples, et surtout être capable de les transmettre à mon tour correctement, mérite que je prenne le temps de cette relecture.
Ce livre pousse très simplement à la réflexion. Quel avenir voulons-nous pour nos filles? Nos fils? Nous-mêmes, que l’on soit homme ou femme?
En bref : Encore un livre de Chimamanda Ngozi Adichie à mettre entre toutes les mains. Prenez le temps, les 20-30 minutes qu’il vous faudra pour lire ce livre en valent la peine…
4 commentaires sur « Chère Ijeawele ou un manifeste pour une éducation féminine »