Apocalypsis Partie 1

http3a2f2feditions-lynks.com2fwp-content2fuploads2f20182f012fpreviewRésumé : Ils sont quatre adolescents d’apparence ordinaire. Alice, Edo, Maximillian et Elias. Ils ne se ressemblent pas et n’ont, à première vue, rien en commun. Leurs vies vont pourtant s’entremêler d’étranges manières. Chacun va se découvrir un rôle dans ce cataclysme planétaire et apprendre à dominer son pouvoir unique. Ils vont devoir s’unir et sceller le Jugement Dernier. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.
Ils devront tuer, mais aussi épargner, maîtriser le sort des Hommes tout en se soumettant à leur propre destin. Seuls 144 000 âmes pourront être sauvées. En ferez-vous partie?
Ou serez-vous un de leur mystérieux opposants, déterminés et prêts à tout pour sauver le Monde?

Autrice : Eli Esseriam

Genre : Fantastique

Edition : Re:Lynks

Mon avis :

Cette première partie de l’intégrale regroupe les trois premiers tomes de cette saga. Je m’attendais à retrouver le style que l’on voit en général dans les romans fantastiques Young Adult, avec un vocabulaire et une densité relativement simples. J’ai été agréablement surprise. L’écriture de Eli Esseriam est vraiment particulière, elle est riche, dans son vocabulaire et dans ses tournures.

De plus, ce tome 1 regroupe trois parties, chacune sur un des cavaliers. Quand on passe de Alice à Edo puis à Maximillian, si on ne savait pas la vérité, on pourrait penser que l’on a changé d’auteur. L’autrice parvient à modifier son style pour l’adapter complètement à ses personnages. Ceux-là étant complètement opposés dans leurs caractères, la différence est frappante. J’ai été épatée par le talent d’écriture que l’on retrouve dans ce livre.

L’autre don de cette autrice est de réussir à nous dépeindre des personnages qui ne sont clairement pas des enfants de cœur, ils ne nous laissent pas tant la place de s’attacher à eux. Pourtant on ne peut s’empêcher de les trouver passionnants. Ils ont chacun un trait de caractère vraiment poussé, qui marque leur différence, avant même de les voir comme des cavaliers. Et ils ont tous trois en commun une absence de conscience assez particulière.

L’autrice utilise énormément les clichés de la société. Pas pour s’en moquer ou les dénoncer, mais pour rendre ses personnages réalistes. Certains termes et expressions utilisés dans les descriptions peuvent sonner comme racistes, homophobes ou encore antisémites. Mais clairement ce n’est pas l’opinion de l’autrice qui ressort ici, c’est la manière dont les gens se comportent, ce qu’ils pensent, ce qu’ils disent. Elle réutilise sans concession ces préjugés, rendant l’environnement des personnages réalistes. Quelque part, cela dénonce notre société, en ne cachant pas ce qui se dit vraiment dans certains milieux…

Alice a une intelligence particulièrement développée. Elle analyse le monde autour d’elle avec détachement, presque froideur. J’ai adoré son humour cynique et ses remarques parfois vraiment méchantes mais tellement justes. Elle es la première à découvrir ses pouvoirs, et à devoir faire face aux conséquences de ses actions. Elle est l’illustration parfaite de l’expression « les mots sont quelque chose de puissant ».

Edo est violent, sa vie tourne autour du sang et de la mort. Il est le cliché même du bad boy dans les jolies romances. Sauf qu’aucune fille ne le fera tomber amoureux et changer. Le seul qui compte dans sa vie et qu’il protège, c’est son petit frère. Son affection pour ce petit bonhomme parvient même à le rendre attachant (même si, si je devais le croiser dans la réalité, je garderais mes distances, c’est plus intelligent). Le fait que son pouvoir soit lié aux émotions semble être en contradiction avec sa soif de sang. Et pourtant, pour le lecteur, l’association fonctionne bien.

Maximillian est l’héritier pourri gâté d’une richissime famille. De ces familles complètement dysfonctionnelles qui oublient que l’argent n’achète pas tout. Son pouvoir et la manière dont il se manifeste est un peu particulier, puisqu’il peut se faire aimer de tous. En gros, ce que son argent ne peut pas acheter, son pouvoir le lui procure. Bien évidemment ce n’est pas aussi idyllique que ça le semble, et il lui faut un certain temps pour maîtriser son petit tour et faire face à sa crise existentielle.

Chacun de ces cavaliers a des attaches, quelqu’un à qui il tient, qui le rend humain malgré sa différence. Leurs histoires avancent, et si au début chacune semble complètement séparée, on se rend compte qu’elles sont finalement connectées, et on peut imaginer qu’elles vont se rejoindre. Mais puisqu’ils font face à des opposants de l’Apocalypse, les choses se compliquent. On nous laisse à la fin de cette partie 1 sur des cliffhangers assez frustrants, à un moment où l’histoire s’apprête à faire un gros saut. J’ai tellement hâte de lire la suite!

En bref : Une autrice au talent impressionnant et une histoire originale et bien menée, aux personnages et à l’écriture uniques.

Bonne lecture!

Xoxo!

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