Hello Fairies!
Hier je suis allée au théâtre Comédie Odéon. Mon frère m’a offert pour mon anniversaire un place pour aller voir la dernière représentation de l’année de la pièce Le Porteur d’Histoire, qu’il avait lui-même déjà vue et adorée.
Cette pièce est une création d’Alexis Michalik, avec Khalida Azaom, Bruno Fontaine, Yvan Lecomte, Michael Maino, en alternance avec Julia Le Faou, Lison Pennec et Aurélia Poirier. Elle a remporté deux Molières en 2014, pour le meilleur auteur et la meilleure mise en scène.
Résumé : Le Porteur d’Histoire est une chasse au trésor, un film, un conte, une légende, un feuilleton littéraire haletant qui nous entraîne dans un périple effréné à travers le temps. Une invitation à relire l’histoire, notre Histoire.
Par une nuit pluvieuse, au fin fond des Ardennes, Martin Martin doit enterrer son père. Il est alors loin d’imaginer que la découverte d’un carnet manuscrit va l’entraîner dans une quête vertigineuse à travers l’Histoire et les continents. Quinze ans plus tard, au cœur du désert algérien, une mère et sa fille disparaissent mystérieusement. Cinq comédiens endossent les costumes d’une myriade de personnages. Ils sont là pour nous livrer un double héritage : un amas de livres frappés d’un étrange calice et un colossal trésor accumulé à travers les âges par une légendaire société secrète.
Déjà en voyant passer l’affiche par hasard il y a quelques jours, j’avais été attirée. Il y a des livres dessus, et plus généralement, j’aime les histoires, surtout si elles sont bien contées. Le hasard qui a voulu que mon frère trouve une place la veille de la dernière représentation a bien fait les choses. Et mon frère me connaît bien, il savait que cette pièce ne me laisserait pas indifférente, ne serait-ce que par son lien avec l’Algérie.
Celle-ci dure environ 1h30, et c’est l’une des rares fois qu’au moment des saluts finaux, je me suis dit que je serais bien restée 1h30 de plus à entendre le Porteur d’Histoire m’en conter. Pourtant j’ai un temps de concentration assez limité et du mal à tenir en place. Mais voilà, pendant toute la pièce j’ai été happée par le récit, j’ai voyagé de lieux en époques, de réalité en fiction.
Durant 1h30 Histoire et histoires se mêlent et s’emmêlent. L’Histoire est racontée par les historiens, elle est donc bien un récit. Dans le cœur du récit qui nous est conté ici, la réalité et la fiction sont mélangés, le choix nous est laissé de ce que l’on choisit de croire.
Cette organisation secrète a-t-elle vraiment existé? Sa lignée continue-t-elle toujours dans la plus grande discrétion? L’invasion et la colonisation de l’Algérie voient-elles leur source dans cette chasse aux trésors?
On fait un tour du côté d’un pan entièrement caché de l’Histoire. Ou n’est-ce qu’une histoire qui se cache derrière l’Histoire? Est-ce une légende ou un secret bien caché?
Pendant 1h30 les récits s’imbriquent, se superposent, on passe du présent au passé, à un passé plus lointain encore. Les scènes se suivent, s’enchaînent et les mystères se dévoilent. Comme Alia, dans son désert, on veut connaître la suite. On est en Algérie, dans le désert et l’on veut savoir ce qu’il s’est passé dans les Ardennes. On est dans les Ardennes et on veut savoir ce qu’il est advenu d’Adélaïde après sa rencontre avec Alexandre Dumas à Paris. On est… embarqué dans le récit, on ressent l’excitation de l’aventure, du mystère. On vit cette chasse au trésor pendant toute la pièce. Et enfin, le choix nous est laissé. Fiction ou réalité? Ou un peu des deux?
Je n’ai pas vu le temps passer, et la dévoreuse d’histoires que je suis a découvert que rien ne vaut une histoire contée par un Porteur d’Histoire.
Les comédiens sont parfaits et nous entraînent, dans une mise en scène à la fois simple (peu de matériel et de tenues) à travers les âges, les époques et les lieux, sans perdre notre attention ne serait-ce qu’un instant.
Une réussite. Une expérience que je n’oublierai pas.
Si vous avez l’occasion, à la saison prochaine, d’assister à une représentation de cette pièce, n’hésitez pas un instant!
Xoxo!