A line a day – Incendie

Hello Fairies!

Il y a longtemps que je ne vous ai pas partagé un de mes petits textes. Depuis peu, avec des amies, on a mis en place notre petit atelier d’écriture. Lors de notre dernière rencontre, on a choisi un mot autour duquel écrire. Ce mot c’était Incendie. Il n’y avait aucune autre contrainte que le temps, une petite heure pour écrire. Je vous partage ici l’un des deux textes que j’ai produits durant ce moment. (le deuxième apparaîtra peut-être prochainement, j’aimerais bien reprendre cette section régulièrement).

J’avais toujours été fascinée par le feu. Ses flammes oranges, rouges, jaunes ou bleues selon leur humeur, toujours dansantes, pouvaient m’hypnotiser des heures durant.
Déjà enfant elles m’attiraient comme un papillon dans la cuisinière sous ce qui aurait dû être mon plus grand intérêt, mon plat qui chauffait. Très vite mes parents avaient réalisé que la chaleur produite ne me renvoyait pas l’avertissement de danger qu’il aurait dû. Ils avaient donc ajouté des barrières dans la cuisine et autour de la cheminée.
Ils avaient aussi réalisé que plonger mon regard dans les flammes m’apaisait. Ils avaient donc installé mon aire de jeux à portée de vue de la cheminée du salon. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent avec une enfant particulièrement calme et facile à gérer. Du moment que l’on avait vérifié que je ne pouvais pas atteindre l’objet de ma convoitise.
Bien sûr, personne ne pût m’épargner les brûlures qui accompagnent la curiosité envers celui des cinq éléments qui a, à raison, la réputation d’être le plus sauvage, le plus indomptable et le plus violent.
Avec le temps, je considérai le feu comme un alter ego. J’étais passionnée et passionnelle. Je brûlais de l’intérieur. J’attirais le regard, j’obnubilais. Ma lumière et ma chaleur, ma vitalité, éclaboussaient mon entourage. Elles réchauffaient les cœurs et les corps. Elles laissaient en cendres ceux qui ne se méfiaient pas. J’étais le feu. J’étais le mystère, le danger dont on a besoin.

Jusqu’au jour où j’aimais pour la première fois. Je devins le brasier, l’incendie qui brûle et dévore tout sur son passage, insatiable, vorace, toujours plus fort, toujours plus avide de son corps et son cœur. Je me laissais dévorer par la passion. Il se délectait de mes flammes.
Mais le feu ne veut pas s’éteindre, il en veut toujours plus. Et il est possessif. Égoïste et ravageur. Alors lorsque mon amant vit la passion s’éteindre en lui, douché par ma possessivité, je laissai l’incendie de mon cœur s’étendre à son corps.

C’est ainsi que je fis la connaissance d’une nouvelle facette de mon alter ego. Je découvris le goût des cendres sur ma langue. Et l’odeur d’un corps dévoré par la passion. Et je me demandai : cette odeur et ce goût sont-ils si doux parce qu’ils appartiennent à l’être et au corps aimé? Ou l’incendie peut-il me procurer ces sensations avec n’importe quel corps?

Et voilà, j’espère que ce petit texte sur la naissance d’une pyromane vous a plu! J’ai beaucoup aimé l’exercice, et j’ai hâte de réessayer avec un mot différent, ou sous une autre forme.

Si vous avez des idées d’exercices ou de thèmes d’écriture, n’hésitez pas à me les partager

Bonne lecture et bonne écriture!

Xoxo!

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2 commentaires sur « A line a day – Incendie »

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