Résumé : Tenter de traverser l’Afrique d’est en ouest par la voie des airs, c’était, au temps de Jules Verne, une entreprise d’une audace incroyable.
Comme on petit s’y attendre, les cinq semaines qu’il faudra au docteur Fergusson et à ses deux compagnons pour y parvenir seront pleines d’imprévu et de péripéties.
Auteur : Jules Verne
Edition : Bellerive
Genre : aventure, science fiction
Mon avis :
J’ai lu Voyage au centre de la Terre il y a quelques mois. C’était le premier roman de Jules Verne que je lisais (j’avais lu de nombreux extraits de 20 000 lieues sous les mers mais pas de livre entier jusque là). J’avais été surprise de trouver un récit très court et finalement où il ne se passe pas grand chose.
Cinq semaines en ballon ne m’a pas du tout fait cet effet-là. J’ai eu, au contraire, la bonne surprise de trouver un récit bien plus détaillé, mais surtout avec bien plus de péripéties.
On suit donc ces trois hommes qui, plus ou moins de leur plein gré, vont tenter cette aventure de traverser l’Afrique en ballon. A cette époque de colonialisme, la course aux connaissances des nouveaux continents transformaient les explorateurs en héros.
La traversée en ballon permettrait ainsi d’explorer des contrées encore inconnues, et qui ait, de trouver la source sur Nil. Le docteur Fergusson, son ami chasseur d’Ecosse et son homme de main s’embarquent donc dans cette aventure.
Tout le long, on nous décrit le fonctionnement du ballon, ses propres innovations, et surtout il nous raconte les épopées de ceux qui sont passés avant, ce qu’ils ont découvert et ce qu’il reste à découvrir. J’ai beaucoup aimé l’équilibre entre la partie explicative et le reste du récit, la partie plus dynamique.
J’ai été bien sûr très dérangée par les propos racistes utilisés pour décrire les Africains. J’oublie parfois à quel point il n’y a pas si longtemps, les peuples du continent africain étaient vus comme des sauvages et rien d’autre. Les trois personnages de ce roman ne font pas exception dans leur jugement. Toutefois, ce qui les intéresse vraiment c’est la découverte des terres et pas l’instruction des peuples, on nous épargne donc le pseudo prétexte religieux.
Le rythme est vraiment prenant, Fergusson et ses compagnons vont de péripétie en péripétie et ce toujours de manière originale. On s’inquiète pour eux à plusieurs reprises, et dans le fond, on s’attache presque à eux qui ne sont pas mauvais (juste raccord avec leur époque raciste et ignorante).
A plusieurs reprises, certains passages semblaient presque prophétiques tant ils décrivent des situations actuelles, notamment lorsque l’auteur aborde l’épuisement des ressources naturelles à cause de la surexploitation humaine. Il vise juste à plusieurs reprises (preuve que la catastrophe écologique dans laquelle on fonce était on ne peut plus prévisible).
J’ai donc passé un bon moment en Afrique aux côtés du docteur Fergusson et de ses amis, à découvrir les rouages d’un ballon et les prémices de l’aéronautique.
En bref : une bonne surprise !
Bonne lecture!
Xoxo!
J’ai passé un bon moment avec ce roman également, bien qu’il soit en effet TRÈS difficile de ne pas tiquer en lisant les propos racistes qui le parsèment. Ça me laisse, du coup, une impression très ambivalente sur ce roman, à la fois visionnaire et rétrograde !
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Comme toi, j’ai beaucoup aimé ce roman, je te rejoins sur ses qualités !
Ceci dit, je me suis posée des questions vis-à-vis de ma tolérance envers le racisme de l’auteur car même si je l’ai mentionné dans ma chronique aussi, ça ne m’a pas empêché d’apprécier le roman, mais si j’avais été noire, ça n’aurait pas été la même chose…
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