Une chambre à soi

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Résumé : Bravant les conventions avec une irritation voilée d’ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu’à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.

Autrice : Virginia Woolf (Tout ce que je vous dois)

Traduction : Clara Malraux

Edition : 10/18

Genre : essai féministe

Mon avis :

C’est encore un livre que j’ai emprunté à ma sœur. Je l’ai lu juste après avoir découvert la plume de Virginia Woolf dans Tout ce que je vous dois.

Dans cet essai, l’autrice réfléchit à une question qu’on lui a posée. On lui a demandé d’intervenir à l’université et de dire quelques mots sur le sujet des femmes et du roman. A partir de cette question, on va suivre l’autrice dans le cheminement de ses pensées, au fil de sa journée et de ses déplacements.

Cette question semble à la fois simple et complexe. Elle pourrait, à première vue avoir plein de réponses. Pourtant, lorsqu’elle y réfléchit, la réponse ne paraît pas si évidente à Virginia Woolf. Et plus elle déambule dans l’université où elle se trouve, plus elle met le doigt sur le problème, cette différence de traitement entre les hommes et les femmes.

On observe donc, à travers ses yeux, cette jeune femme se voir refuser l’accès à certains bâtiments. Puis on la suit à la bibliothèque où elle choisit de se renseigner sur ce qui a déjà été écrit sur les femmes. C’est là que l’on réalise l’ampleur de la question. Quelques rares hommes ont écrit quelques lignes sur les femmes… Pas grand chose. Rien d’autre.

On s’appuie sur des faits, des informations concrètes, des données, que l’autrice va chercher. Et ce qui se dessine dans le rapport de la femme et de l’écriture fait ressortir de manière de plus en plus évidente l’inégalité des sexes dans ce domaine. Les femmes n’ont pas les mêmes opportunités. Ce qui paraît une simple conclusion, les femmes n’ont pas une pièce à elle pour pouvoir écrire, est en fait une dénonciation des conditions de vie des femmes, de la charge qu’elles portent sur les épaules, des responsabilités, du poids du regard de la société sur elles.

L’écriture de Virginia Woolf est particulière. On la suit vraiment dans le fil de ses pensées. Elle écrit comme elle réfléchit. Elle s’égare, elle vagabonde, elle s’éloigne du sujet pour mieux y revenir. Elle rêve un peu, elle se laisse porter par la réflexion. J’avais déjà noté cette propension à s’égarer dans Tout ce que je vous dois, cela ne m’a donc pas dérangée dans Une chambre à soi. J’ai ainsi passé une agréable après-midi à me laisser porter par le cours des réflexions de cette autrice au message clairement féministe, qui pose comme constat les bases même de la raison de remettre les choses en question.

En bref : une réflexion très intéressante et toujours actuelle quant aux opportunités des femmes.

Bonne lecture!

Xoxo!

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2 commentaires sur « Une chambre à soi »

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