
Résumé : Eté 1980, Cleveland, Ohio. Phoebe et sa cousine Jacqueline viennent de terminer le lycée, mais un avenir sombre et incertain se profile. Tandis que les usines ferment les unes après les autres, exposant les familles au chômage et à la précarité, une chose encore plus terrible arrive aux jeunes filles de Denton Street. Leurs corps se transforme mystérieusement… Le quartier se retrouve alors envahi de touristes curieux, de médecins et d’employés gouvernementaux aux intentions troubles. Phoebe sait qu’elle doit agir pour aider ses amies et découvrir le secret des Filles de Rouille.
Autrice : Gwendolyn Kiste
Traductrice : Cécile Guillot
Edition : Chat Noir
Date de sortie : Août 2020
Genre : Horreur, mutation, conte social
Mon avis :
Dans ce roman, on va suivre Phoebe à deux époques de sa vie, mais au même endroit. Dans un premier temps, on découvre sa rue 30 ans après les évènements lorsque Phoebe se trouve forcée d’y revenir. En parallèle on suit la jeune fille à 18 ans. J’ai parfois eu un peu de mal à me situer dans le temps au début des chapitres où il y avait des changements, mais je m’y suis vite habituée.
Par contre je ne me suis pas habituée au personnage elle-même. J’ai eu du mal avec elle. Je l’ai trouvée un peu… molle? J’ai en fait trouvé qu’elle passait beaucoup de temps à se plaindre et se rebeller, à vouloir que les choses soient différentes, et à dire qu’il fallait qu’elle agisse, mais sans vraiment el faire la plupart du temps. Et après elle passe aussi beaucoup de temps à regretter de n’avoir rien fait. Mais au final, tout le long du livre, la situation est tellement floue sur la maladie atteinte par les jeunes filles, que vraiment, je ne vois pas ce qu’elle aurait voulu faire de plus. Sa façon de penser et de réagir, autant à 18 ans qu’à presque 5 ans, m’a laissée perplexe.
Par contre, j’ai trouvé que l’ambiance était très bien décrite. On nous plonge au cœur de cet été 198. L’atmosphère est pesante et ce n’est pas qu’à cause des températures. On ressent bien la tension liée aux grèves, aux conditions de vie de plus en plus compliqué dans ce quartier en plein déclin.
A cela s’ajoute le mystère de ces jeunes filles qui se transforment, de cette différence que l’on ne comprend pas donc qui effraie. Et lorsque les gens ont peur, leur première réaction est d’accuser. Dans cette société patriarcale, les jeunes filles en pleine transformation se retrouvent au rang de coupable au lieu de celui de victimes. Cela permet d’ouvrir la réflexion sur la place des femmes dans la société, la façon dont elles sont traitées, la manière dont elles ne sont jamais considérées comme elles l’auraient été si elles avaient été des hommes. Les filles sont des problèmes.
J’ai donc beaucoup aimé les thèmes abordés, l’ambiance lourde, pesante, mais je n’ai pas accroché au personnage principal et sa manière de raconter l’histoire.
En bref : un message aux messages intéressants mais dont le personnage principal et la narration ne m’ont pas convaincue.
Bonne lecture!
Xoxo!
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