
Résumé : Richard Mayhew vit à Londres une vie sans histoire, travaille dans un bureau, s’apprête à se marier, lorsqu’il sauve la vie de Porte, une jeune fille qui a le don de savoir ouvrir tout ce qui peut s’ouvrir. Cet évènement fait basculer sa vie. Sa fiancée le quitte, ses proches ne le voient plus, sa vie semble n’avoir jamais existé.
Il découvre alors qu’il existe un Londres d’En Bas, souterrain, peuplé de mendiants qui parlent aux rats, et de toute une société féodale et magique. Il décide de suivre Porte à la recherche des assassins de son père, dans l’espoir de trouver un moyen de reprendre une vie normale.
Auteur : Neil Gaiman (Stardust, L’étrange vie de Nobody Owens)
Traducteur : Patrick Marcel
Editeur : J’ai lu
Genre : Fantastique
Mon avis :
J’ai déjà lu deux livres de Neil Gaiman, et je les avais appréciés assez vite dans ma lecture. Si Stardust est lent à démarrer et Nobody Owens rentre tout de suite dans le feu de l’action, Neverwhere se situe un peu entre les deux. Les évènements se mettent en place relativement rapidement. Richard est confronté au Londres d’en bas assez tôt dans le livre. Mais l’action elle-même met longtemps à démarrer.
J’ai eu beaucoup de mal avec toute la première moitié du roman où j’avais l’impression de me forcer à poursuivre ma lecture. Le personnage principal m’exaspérait par son absence même de personnalité et de débrouillardise. Il ne faisait que suivre et être un boulet. Comme il l’était dans son propre Londres avant de rencontrer Porte. Ce n’est vraiment pas le genre de personnage que j’apprécie de suivre même si je comprends la construction de celui-ci, qui se retrouve témoin malgré lui d’un autre monde, et entraîné dans une aventure qui le dépasse complètement.
Mais du coup, entre lui et les « grands méchants » qui sont des exagérations même du cliché du méchant (avec des descriptions de leur menu dont je me serais largement passée et qui pourtant revenait très souvent), j’ai eu beaucoup de mal dans cette première moitié.
Pourtant j’ai directement adoré le Londres d’en bas! A travers ses descriptions, Neil Gaiman nous propulse dans cet univers sombre et humide, complètement décalé, où les règles que l’on connait n’ont plus lieu, remplacées par un chaos organisé, où la magie, les époques et les rats se côtoient normalement. Au début j’étais un peu frustrée car les descriptions ralentissaient l’histoire et que j’avais déjà du mal à rester dedans à cause de Richard, mais au final, je suis au contraire vraiment contente qu’elles aient été là, parce qu’elles emportent vraiment et font apparaître les décors autour du/de la lecteurice.
Alors que je commençais à vraiment râler après Richard, arrivée à la moitié, j’ai enfin réussi le trouver plus intéressant, il s’est finalement décidé à laisser le Londres d’en bas l’influencer, et a enfin évolué (pas trop vite non plus, il faut rester cohérent). A partir de là, l’histoire s’est accélérée et j’ai enchaîné la seconde moitié du roman sans plus râler (sauf après les deux méchants et leur tendance à croquer des animaux vivants).
Plusieurs semaines après la fin de ma lecture, c’est cette seconde moitié que je retiens. Pas tant pour l’histoire, qui à mon sens sert surtout de support, mais vraiment pour l’univers créé par Neil Gaiman. J’ai les images et les sensations du Londres d’en bas qui me reviennent chaque fois que je pense à ce livre.
En bref : Une lecture mitigée avec une première moitié difficile et une seconde qui m’a emportée.
Bonne lecture!
Xoxo
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