Hello Fairies!
Le thème de l’atelier d’hier, c’était « imaginer une histoire en se mettant dans la peau d’un animal ».
Je cours sur la banquise blanche. Mes renardeaux me suivent. Je jette un regard en arrière, désespérée. Les ancêtres nous chantaient des contes où nos courses étaient invisibles, où nos fourrures blanches se mêlaient au reflet du soleil sur la neige épaisse qui recouvrait une glace solide. Durant ces temps, ils étaient nombreux les ancêtres, bien plus nombreux qu’aujourd’hui. Et notre territoire s’étendait si loin que l’on n’avait jamais faim.
Ces chants des anciens me font pleurer. Ils labourent mon cœur. Car ce monde n’existe plus, et j’ai donné naissance à deux innocents qui ne connaîtront jamais la paix.

Comment notre maison a-t-elle pu changer si vite? La glace est si fine qu’aucun ours ne peut y poser la patte sans passer à travers. Et son étendue diminue d’hiver en hiver, drastiquement. J’ignore combien de temps encore on pourra s’adapter. On est de moins en moins nombreux donc on a à partager l’espace avec moins d’espèces et de membres pour chacune.
Mais plus rien ne nous protège des chasseurs. Ils nous attrapent de plus en plus facilement, tâches blanches sur fonds marrons. Notre fourrure ne nous cache plus mais elle les attire toujours autant. Ils sont si nombreux. Nous sommes si faibles. Et nous ne pouvons rien rien faire.
Je regarde mes renardeaux, et les fais passer devant moi. Ils sont encore si jeunes. Pourtant d’ici quelques heures, ils seront orphelins. J’espère leur avoir appris assez pour qu’ils survivent. J’espère que le chant des Anciens porte l’espoir d’un monde qui reviendra. Mais je ne le verrai pas : les chasseurs sont là.
Voilà pour cette fois!
Bonne lecture et bonne écriture!
Xoxo!
Un commentaire sur « A line a day – Vue d’un animal »