Résumé : Oscar Wilde bouscule les fantômes, rend comiques les assassinats. Son humour rose ou zinzolin colore le genre noir. Dans une ambiance très chic, situations surprenantes et traits d’esprit se multiplient. Wilde enjôle l’Ange du Bizarre de Poe.
Irrévérencieux à l’égard de la terreur et du mystère, il crée un fantastique fantasque avec l’élégance pince-sans-rire d’un dandy qui aurait pourtant de la tendresse à revendre.
Auteur : Oscar Wilde (Le Millionnaire Modèle, Le Pêcheur et son Âme)
Mon avis :
Ma découverte d’Oscar Wilde se poursuit et j’apprécie toujours autant. Sur les autres contes qui suivent Le fantôme de Canterville, il y en avait même un que j’avais déjà lu : Le Millionnaire Modèle. Les autres étaient des découvertes, tous dans le genre fantastique, mais très différent dans le ton.
Le premier conte, le principal, a un ton ouvertement moqueur et humoristique. Le fantôme est un personnage à part entière, avec une personnalité caricaturée, des dialogues contradictoires, et pour lequel on en vient à éprouver de la pitié. En effet, le pauvre, après avoir semé la terreur parmi ses compatriotes anglais, se voit ridiculisé par une famille américaine.
L’auteur se joue beaucoup des différences entre les anglais et les américains, les moquant tour à tour.
Ici le fantastique est traité comme une normalité. Une fois acceptée l’idée que les fantômes existent, il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. Je me suis beaucoup amusée à lire ce conte, dont le ton moqueur laisse libre interprétation au lecteur quant à la critique cachée.
Le deuxième conte a une leçon de moral plus évidente, et un ton plus dramatique. Et l’interprétation du surnaturel est laissé à la libre conscience du lecteur, comme elle l’est pour le personnage principal.
Les contes suivants sont courts et divertissants, et laissent encore une fois pas mal de liberté au lecteur dans le choix d’y voir du fantastique ou non, ainsi que d’en tirer une leçon.
En bref : Une lecture rapide et qui ne manque pas d’humour!
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