Les Sœurs Carmines tome 2

Résumé : Trois semaines séparent Tristabelle Carmine du Grand Bal de la Reine. Trois semaines pour trouver la robe de ses rêves, un masque, une nouvelle paire d’escarpins… et aussi un moyen d’entrer au Palais. Car Tristabelle n’a pas été invitée. Mais ça, c’est un détail. Tout comme les vois dans sa tête ou cette minuscule série de meurtres qui semble lui coller aux talons.
En tous cas, elle ,ne compte pas rater la fête. Quitte à écumer les bas-fonds surnaturels de Grisaille, frayer avec des criminels, travailler dans une morgue ou rejoindre un culte. S’il le faut, elle ira même jusqu’à tuer demander de l’aide à sa petite sœur. Car Tristabelle Carmine est une jeune femme débrouillarde, saine et équilibrée. Ne laissez pas ses rivales ou ses admirateurs éconduits vous convaincre du contraire. Ils sont juste jaloux. Surtout les morts.
« Il faut souffrir pour être belle. Ou faire souffrir les autres, c’est encore mieux. »

Auteur : Ariel Holzl (Le complot des corbeaux)

Edition : Mnemos

Pages : 265

Genre : Urban Fantasy

Mon avis :

 J’avais eu un coup de cœur pour le premier tome (qui a remporté le Prix littéraire de l’imaginaire BooktubersApp 2018), et j’avais particulièrement aimé les personnages de Merry mais surtout de Dolorine. La seule qui me laissait sceptique c’était Tristabelle. Pas complètement inintéressante elle avait pourtant toutes les caractéristiques du personnages superficiel qui ne me fait pas grande impression tout en ayant une aura intrigante. Le second tome de la trilogie des Sœurs Carmines étant centré sur elle je l’ai démarré en m’attendant à ne pas en apprécier le personnage principal.

L’auteur a su me faire oublier mes préjugés dès les premières pages. Ça ne veut pas dire que j’ai adoré Tristabelle tout de suite, mais le point de vue adopté et ce qu’on voit de Tristabelle m’ont juste fait oublier ce que j’en avais perçu durant le premier tome.

Dans ce second tome on suit principalement l’aînée des Carmines mais on retrouve aussi un peu les deux plus jeunes sœurs, bien qu’on n’aie pas assez vu Dolorine à mon goût. Je me suis vite remise de ce petit bémol en me rappelant que le tome 3 lui était entièrement dédié.

On suit donc Tristabelle dans Belle de Gris. Et on pourrait difficilement être plus proche d’elle : on est directement dans sa tête, le lecture est l’une de ses voix qu’elle entend. Chez quelqu’un d’autre ces voix peuvent être associés à une conscience. Tristabelle en étant dépourvu, ces voix sont plutôt une compagnie pour elle je dirais.

On a donc son point de vue entièrement détaillé et expliqué selon sa logique. Et comme on n’est visiblement pas des lumières, elle prend soin de nous expliquer les évidences. Enfin ce qui est évident pour elle.

On est donc noyé sous les remarques ironiques, les critiques de la société, la mégalomanie de Tristabelle et la logique à la fois simple et dénuée de toute trace de morale  de celle-ci.

On en apprend un peu plus sur les trois sœurs et leur mère, sur leur famille et peut-être sur leurs origines. Outre l’intrigue autour de Tristabelle et son bal, on voit se mettre en place des pièces d’un puzzle plus complexe dont on avait déjà pu voir quelques indices dans le premier tome en étant bien attentif. L’univers se densifie sans perdre de sa légèreté. La plume est encore plus piquante et aiguisée que dans le premier tome (Merry étant plus dans le sarcasme que dans l’ironie) et c’est toujours autant un plaisir de plonger dans l’univers de Grisaille.

Tristabelle a réussi à me surprendre, presque à m’émouvoir, et elle est devenue un personnage très intéressant aux côtés duquel il est impossible de s’ennuyer, et a su me faire avoir un nouveau coup de cœur pour Les Sœurs Carmines!

En bref : Un second tome encore plus drôle, piquant et amoral. J’adore!

Bonne lecture!

Xoxo!